241 petites espagnoles de 6-8 ans ayant des bourgeons mammaires (B2) ont eu un test GnRHa (injection de 500 µg de leuprorelin et dosage très sensible de LH et FSH au temps 0 et 2 heures plus tard). Un diagnostic de puberté centrale avancée (CPP) a été porté chez 108 devant un pic LH ≥ 5 UI/L (6-28 UI/L). Les 133 autres filles avaient un pic LH < 5 UI/L (0,01-4,75 UI/L) et furent considérées comme “prémature thelarche” (PT) sans puberté centrale.
La LH de base était 0,6 ± 0,9 UI/L (0,01 – 4,1) dans le groupe des CPP et 0,06 ± 0,09 UI/L (0,01 – 1,03 UI/L). A la recherche d’une valeur discriminative pour le diagnostic, on constatait que 83% des CPP avaient une LH basale > 0,1 UI/L et que 85% des PT une valeur < 0,1 UI/L.
Il faut savoir que les premiers mois de la puberté, la LH basale peut fluctuer [1]. Les auteurs proposent un algorithme facile à utiliser :
Un test GnRHa n’est donc utile que pour les 16% de patientes ayant une LH de base entre 0,1 et 1 UI/L.
Le dosage sensible de la LH de base, réalisable facilement dans un laboratoire de ville permet ainsi de réduire largement les indications d’hospitalisation de jour pour test GnRHa, encore pratiquées par nombre d’endocrinopédiatres, sans perte de sensibilité ou de spécificité.
Référence